Profile de spécialiste

Journée internationale de la femme

Cet article fait partie de la série blogue du PAT, qui présente des histoires de nos spécialistes canadiens.

Nous avons rencontré Litzy Baeza cet hiver pour lui poser quelques questions sur son travail dans le cadre de la Journée internationale de la femme. En tant qu’experte du Partenariat d’assistance technique (PAT), Litzy Baeza travaille en collaboration avec le ministère colombien des mines et de l’énergie (Minenergia) pour soutenir la révision et la mise en œuvre des lignes directrices pour l’égalité entre les hommes et les femmes dans le secteur des mines et de l’énergie. Litzy se rendra en Colombie en mai. Plus d’informations sur le projet ici.

Litzy Baeza, spécialiste en équité, diversité et inclusion

D’où venez-vous ?

Je suis née à Santiago du Chili.  Mais nous sommes partis après 1973 et le début de la dictature militaire.  Mon père a été emprisonné et torturé et nous nous sommes exilés au Canada qui, à l’époque, accueillait les exilés chiliens fuyant la dictature.  J’ai grandi à Edmonton, en Alberta, près de la communauté chilienne.

Enfant, que vouliez-vous faire quand vous seriez grande ?

J’ai toujours voulu être éducatrice, qu’il s’agisse d’un professeur d’école primaire ou d’un professeur d’université.  Je n’ai jamais étudié en éducation, mais aujourd’hui je me considère comme une éducatrice. 

Comment en êtes-vous venue à devenir consultante en matière d’équité, de diversité et d’inclusion ?

Je suis actuellement spécialiste de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI).  J’ai passé 20 ans de ma carrière dans l’éducation internationale, le développement et les relations.  Je me suis naturellement orientée vers l’EDI, après avoir travaillé principalement sur des sujets liés à la communication et aux compétences interculturelles. 

Quels sont vos projets actuels ?

Je travaille sur un éventail de projets différents.  Je travaille sur des projets de développement de programmes et de cursus axés sur l’EDI, je facilite et j’éduque sur ce sujet et j’aide les organisations à mettre en place des stratégies d’EDI et je travaille également sur des projets de développement international en tant que spécialiste de l’équité entre les sexes.   Je travaille actuellement avec Alinea sur le projet TAP avec le ministère de l’énergie et des mines en Colombie, qui se concentre sur l’augmentation du nombre de femmes dans ce secteur.

Qu’est-ce que l’égalité entre les femmes et les hommes pour vous, à l’heure actuelle ?

Pour moi, l’égalité entre les hommes et les femmes est l’égalité d’accès aux ressources et aux opportunités, quel que soit le sexe, y compris la participation économique et la prise de décision, ainsi que la valorisation des différents comportements pour tendre vers l’équité.

Qu’est-ce qui vous inspire dans votre travail ?

Je crois de tout cœur à des résultats équitables pour tous.  Ce qui m’inspire dans mon travail, c’est d’aider les gens à se familiariser avec ces concepts et principes de l’EDI afin qu’ils puissent avoir un impact et changer les systèmes.  Je crois en la décolonisation de tous les aspects des structures et des systèmes.

Qu’offrez-vous à votre communauté par le biais de votre travail ?

J’aide les gens à comprendre les problèmes systémiques dans les organisations en comprenant les inégalités qui existent, en comprenant leur propre pouvoir et leurs privilèges au sein de la société et en évoluant vers des mentalités inclusives. 

Quelle a été l’une de vos plus grandes réalisations ?

Pour moi, ma plus grande réussite a été de travailler sur des projets de développement international où l’on peut vraiment voir l’impact que ces projets ont sur la communauté et la société.  J’ai travaillé pendant cinq ans sur un projet financé par Affaires mondiales Canada à Cuba, où nous nous sommes concentrés sur le renforcement des capacités des travailleurs du ministère de l’énergie et des mines afin qu’ils atteignent les normes internationales de compétence.  On commence vraiment à voir les changements et l’impact sur l’économie. 

Quelle est votre activité préférée pour vous détendre, pour vous amuser ?

J’aime écrire et j’écris actuellement sur mon expérience de vie à l’étranger à Cuba.  J’aime aussi cuisiner, écouter de la musique et des podcasts sur les vrais crimes.

Racontez-nous un fait surprenant ou peu connu à votre sujet ?

J’adore les vrais crimes.  Depuis que je suis jeune, c’est la seule chose que je lisais, en dehors des livres.  Je voulais être psychologue judiciaire et j’ai étudié la psychologie anormale pendant cinq ans.  J’ai changé d’orientation pour me tourner vers l’histoire et j’ai consacré ma maîtrise à ce domaine.

Avez-vous des conseils à donner aux personnes qui s’efforcent de réduire la violence sexiste à l’égard des femmes et des filles ?

Il est vraiment important de comprendre quels systèmes sont en place pour les femmes et les filles dans les différentes institutions lorsqu’il s’agit d’incidences de violence sexiste.  À mon avis, il est important de mettre en place des politiques et des pratiques qui protègent les femmes et les filles contre la violence sexiste. L’éducation est également essentielle pour contribuer au changement de culture et de systèmes en matière de violence liée au sexe.

Un mot de la fin, une parole de sagesse que vous souhaitez nous laisser ?

J’aime beaucoup cette citation de Brene Brown qui, pour moi, explique vraiment ce travail : «Je ne suis pas là pour avoir raison, je suis là pour que les choses se passent bien».