Les femmes et l’inclusivité dans le paysage des technologies de la santé au Rwanda
Le Partenariat d’assistance technique – Mécanisme de déploiement d’experts (PAT-MDE), une initiative mise en œuvre par Alinea International et financée par Affaires mondiales Canada, travaille en collaboration avec le ministère de la Santé du Rwanda à améliorer les systèmes de données sur la santé de ce pays pour favoriser l’accès équitable aux services de santé.
Cette entrée de blogue présente le témoignage de Jacqueline Umunyana, spécialiste rwandaise de la santé publique, qui apporte une perspective précieuse nourrie par ses expériences alors qu’elle fournissait de l’aide technique à l’évaluation du Plan stratégique national pour la cybersanté du Rwanda.
Par Jacqueline Umunyana
J’ai eu le privilège de collaborer avec Alinea International à un projet remarquable pour le compte du ministère de la Santé du Rwanda. Nous travaillions aux côtés de Guy Pearce du PAT-MDE, spécialiste des technologies de l’information, de la gestion de données et de la gouvernance de la transformation numérique, et notre mission était de fournir de l’aide technique pour l’évaluation du Plan stratégique national pour la cybersanté de 2018-2023 qui prenait fin. Mon rôle était de soutenir le déroulement de l’initiative d’aide technique du PAT-MDE que Guy menait.
Le Rwanda est fascinant en ce qu’il est reconnu internationalement comme un des pays les plus égalitaires du point de vue des genres. La croissance sociale et économique de ce pays est soutenue par les technologies de l’information et de la communication (TIC). À la différence de bien d’autres pays africains, le Rwanda manque de ressources naturelles en importance suffisante. Par conséquent, ses stratégies de développement sont particulières en ce qu’elles priorisent les TIC comme le fondement de sa transformation économique.
Or, le progrès remarquable de l’égalité des genres est un aspect important de cette transformation socioéconomique. Au Rwanda, les femmes ont maintenant les mêmes droits que les hommes, y compris le droit d’hériter de terrains et l’accès aux emplois gouvernementaux, au service militaire et à l’éducation. En fait, il est de plus en plus largement reconnu que les femmes jouent un rôle central dans l’orientation des interventions numériques au Rwanda et les femmes comptent pour 50 pour cent du personnel du ministère de la Santé.
À titre de femme médecin et de spécialiste en santé publique au Rwanda qui travaille actuellement dans le domaine de la santé numérique, je me sens inspirée par la participation active des femmes rwandaises à la conception et au développement des interventions de la cybersanté. Il est essentiel de s’occuper de l’écart des genres dans le domaine numérique, sinon cela nuira à l’équité dans le domaine de la santé.
Mon affectation m’a amenée à travailler avec divers intervenants en santé numérique, dont des femmes, au sein du ministère de la Santé. Notre travail consistait à évaluer l’état actuel du Plan stratégique pour la cybersanté qui tirait à sa fin, en soulignant des défis à relever et des leçons à tirer pour éclairer l’élaboration du prochain Plan stratégique national pour la cybersanté, celui de 2024-2028. Les femmes ont joué un rôle important en fournissant des recommandations visant l’écart des genres dans le domaine numérique et les besoins particuliers des femmes et des adolescentes. Ces recommandations ont été intégrées aux initiatives définies dans la prochaine version du Plan stratégique pour la cybersanté.
Nous avons hâte de voir la mise en œuvre des initiatives que le Plan stratégique national pour la cybersanté met de l’avant. Ce sera une avancée importante sur le chemin de l’équité et de l’inclusivité dans le système de santé du Rwanda.
Au sujet de Jacqueline Umunyana
La docteure Jacqueline Umunyana est une spécialiste de la santé publique qui a plus de 15 années d’expérience dans nombre de domaines, dont la planification stratégique, les politiques de santé, la conception de programmes, la gestion, la recherche et le développement des capacités dans le secteur public et le secteur sans but lucratif. À titre de spécialiste nationale et de participante à l’initiative du Partenariat d’assistance technique – Mécanisme de déploiement d’experts (TAP-EDM), Jacqueline travaille de pair avec Guy Pearce, spécialiste des technologies de l’information, de la gestion des données et de la gouvernance pour la transformation numérique, et avec le ministère de la Santé du Rwanda.
