16 Jours d’activisme

Profil d'une spécialiste canadienne PAT-MDE

Tracy Apoll – Spécialiste canadienne contractée pour le projet PAT-MDE au Mexique et en Bolivie.

  1.  D’où venez-vous ?

 Je vis à Edmonton, en Alberta, mais j’ai passé mon adolescence dans une ville d’environ 8 000 habitants appelée Edson. 

  1. Comme enfant, que vouliez-vous faire quand vous seriez grande ?

 Enfant, j’étais attirée par l’un des deux métiers suivants.  Soit hôtesse de l’air, soit missionnaire.  Je voulais pouvoir voyager et rencontrer des gens intéressants du monde entier. 

  1. Comment êtes-vous devenue consultante en gestion, spécialisée dans le développement socio-économique communautaire ?

 Je suis devenu consultant en gestion grâce à la combinaison de deux facteurs.  Tout d’abord, ma formation et mon expérience professionnelle m’ont amenée à travailler avec différents niveaux de gouvernements et d’organisations de la société civile dans les domaines de l’analyse des problèmes, de la planification, du suivi et de l’évaluation, notamment en ce qui concerne les questions de genre.  Deuxièmement, j’avais des enfants et j’avais besoin d’une carrière basée sur des projets, ce qui me donnait de la flexibilité et un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. 

  1. Quels sont vos projets actuels ?

 Je travaille dans le cadre du projet PAT-MDE pour aider le ministère des Finances du Mexique à élaborer une stratégie visant à accroître le nombre de femmes occupant des postes de direction ; et avec l’école de la fonction publique du gouvernement de Bolivie pour concevoir un outil et un cours d’analyse comparative entre les sexes.  J’aide également les organisations à réaliser des évaluations des besoins sociaux et des analyses fondées sur le sexe, à élaborer des plans stratégiques, à suivre et à évaluer leurs initiatives, et je dispense des formations aux organisations pour accroître leurs capacités dans ces domaines. 

  1. Qu’est-ce que l’égalité des sexes pour vous, à l’heure actuelle ?

 L’égalité entre les sexes, c’est lorsque chaque personne, quels que soient son sexe, son origine ethnique, son âge, son identité de genre ou tout autre facteur identitaire, peut donner le meilleur d’elle-même, en vivant au maximum de son potentiel.  Cela signifie que les obstacles structurels, les préjugés et les stéréotypes qui limitent les possibilités sont identifiés et supprimés. 

  1. Qu’est-ce qui vous inspire dans le travail que vous faites ?

Pour parvenir à l’égalité des sexes, il faut que tout le monde travaille ensemble.  J’aime travailler avec d’autres personnes qui s’efforcent de rendre le monde meilleur pour tous.  Travailler avec ces personnes formidables me donne l’espoir que notre monde peut continuer à s’améliorer.

  1. Quelle serait l’une de vos plus grandes réussites ?

Ma plus grande réussite, et de loin, est d’avoir élevé mes trois garçons.   Le travail dont je suis le plus fier est l’un de mes premiers emplois après l’université.  Il s’agissait d’un projet d’intervention en cas de catastrophe, principalement axé sur la reconstruction de logements.  Mon travail consistait à faire en sorte que la réponse humanitaire soit liée à une aide internationale à plus long terme en mettant en place un programme de microcrédit.  Ce projet s’est déroulé il y a 25 ans et les processus que j’ai mis en place sont toujours en place et se sont en fait développés.

  1. Quelle est votre activité préférée pour vous détendre, pour le plaisir ?

Pour me détendre, j’aime faire deux choses.  Si c’est pendant la journée et que j’ai besoin d’une pause, j’aime me promener dans un beau ravin boisé qui se trouve derrière ma maison.  Si c’est le soir, j’aime recevoir des amis avec de la bonne musique et des collations.

  1. Racontez-nous un fait surprenant ou peu connu à votre sujet ?

Je suis ceinture noire en karaté !

  1. Avez-vous des conseils à donner aux personnes qui s’efforcent de réduire la violence liée au genre?

Travailler à la réduction de la violence liée au sexe est un travail difficile.  C’est un défi émotionnel, qui implique de changer les cultures et de démanteler les structures de pouvoir toxiques.  Mon conseil est d’acquérir une compréhension approfondie des causes profondes de la violence liée au genre dans un contexte donné, de trouver des alliés et de célébrer chaque petite victoire.

  1. Un mot de conclusion, une parole de sagesse que vous souhaitez nous laisser ?

Aucun pays au monde n’a atteint l’égalité des sexes.  La violence sexiste est l’une des pires expressions de l’inégalité qui existe.  Cependant, il y a de l’espoir.  Les initiatives mondiales qui sensibilisent à la violence sexiste, les pays qui prennent des engagements en faveur de l’égalité et les millions de personnes dans le monde qui s’unissent pour lutter contre ce fléau ont un impact positif qui se fait sentir au niveau individuel.  Il faudra bien plus que 16 jours pour mettre fin à la violence sexiste – mais nous avons commencé, et nous ne nous arrêterons tant que l’égalité ne sera pas atteinte.