La communauté de pratique du PAT favorise l'échange de connaissances interculturelles
Dans un monde de plus en plus interconnecté, le dialogue interculturel joue un rôle essentiel dans la promotion du développement durable, en fournissant une plateforme permettant à des sociétés diverses de relever ensemble les défis mondiaux. Grâce à l’échange de connaissances, d’idées et d’innovations, ce dialogue favorise la cohésion sociale, l’inclusion et le développement équitable. Reconnaissant l’importance du dialogue interculturel, le monde se réunit chaque année le 21 mai pour célébrer la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement. Cette célébration, sanctionnée par les Nations unies depuis 2002, met en lumière la valeur de la diversité culturelle dans l’instauration de la paix et du développement durable.
Le PAT-MDE s’est joint à cette célébration, reconnaissant le pouvoir de transformation du dialogue interculturel dans nos déploiements. Pour faciliter ce dialogue, le TAP-EDM a créé la Communauté de pratique du TAP, une plateforme dynamique en ligne où les experts canadiens et l’équipe du TAP peuvent partager leur apprentissage interculturel, leurs expériences et leurs meilleures pratiques.
Lors de l’inauguration de notre première session en ligne de la Communauté de pratique du PAT, nous avons eu l’honneur d’accueillir Sarah Powers, conseillère en apprentissage au Centre d’apprentissage interculturel (CIL) d’Affaires mondiales Canada, qui a prononcé quelques mots d’ouverture. Les spécialistes canadiens du PAT suivent la formation à l’efficacité interculturelle du CIL avant de se lancer dans leurs projets, et cette session a été une occasion unique de passer en revue les principaux apprentissages liés aux compétences interculturelles. Le Centre d’apprentissage en efficacité interculturelle et politique d’aide internationale se consacre au développement de ces compétences afin de favoriser des relations internationales fructueuses et durables tout en encourageant des équipes et des organisations inclusives.
Naviguer dans les défis interculturels : Les points de vue de spécialistes canadiens en Gambie et au Suriname
Au cours de la session, nous avons eu le privilège d’entendre nos experts nous expliquer comment ils relèvent les défis interculturels au cours de leurs déploiements afin de tirer des enseignements de leurs expériences. Anju Fujioka, qui travaille actuellement en Gambie sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, et Samantha Page, du Climate Risk Institute, qui participe à la formation sur les infrastructures résistantes au climat au Suriname, ont partagé leurs rencontres interculturelles, les défis auxquels elles ont été confrontées en travaillant dans de nouveaux pays, et la manière dont elles se sont adaptées.
Anju nous a éclairés sur ses stratégies de collecte d’informations sur un nouveau pays et de compréhension des normes et attitudes culturelles avant le départ. Ces préparatifs se sont avérés cruciaux lors de ses réunions avec ses partenaires en Gambie, surtout si l’on considère le sujet sensible des violences sexuelles et sexistes (SGBV). Elle a souligné l’importance de reconnaître le risque de suppositions erronées sur les coutumes religieuses, sociales ou culturelles, même si elles sont fondées sur des expériences vécues ou des recherches. Tout au long de son déploiement et de ses interactions avec les partenaires, Anju est restée ouverte d’esprit, flexible et sensible aux réactions et aux discussions au sein du groupe. Elle recommande de chercher à obtenir un retour d’information immédiat de la part des participants et d’appliquer ce retour d’information dans les interactions ultérieures afin d’améliorer la communication et la collaboration interculturelles. Elle a également souligné le pouvoir de la narration comme moyen de communication et de partage des connaissances. Une leçon importante qu’elle a partagée est la valeur de laisser les gens raconter pleinement leur histoire, même si elle semble légèrement hors sujet. Cette approche favorise la confiance, la bonne volonté et un dialogue inclusif.
Samantha a raconté ses récentes expériences au Suriname, où elle a été confrontée à des barrières linguistiques et à des idées préconçues sur les styles de facilitation et la réalisation d’activités techniques. Pour surmonter ces difficultés, son équipe s’est préparée à l’inattendu en adaptant ses présentations à la volée, en simplifiant le langage technique et en encourageant les participants à dialoguer dans leur langue maternelle, ce qui leur a permis d’approfondir les échanges entre eux. L’établissement de relations solides s’est avéré être un facteur de réussite essentiel, en rencontrant les gens là où ils se trouvent dans leur emploi du temps chargé et en établissant des liens significatifs par le biais d’activités culturelles et, bien sûr, le langage universel de la nourriture.
Un échange précieux de bonnes pratiques
Les deux experts ont fait part de leur expérience en matière de perception de leur crédibilité en raison de leur âge et de leur sexe. Elles ont souligné que la dynamique des genres pouvait influencer les perceptions dans certains pays, où la présentation de jeunes femmes en tant qu’expertes peut ne pas correspondre aux normes locales. Anju et Samantha ont souligné l’importance d’être conscient de nos préjugés, de comprendre que la diversité des normes et des attitudes est attendue, et de faire preuve d’humilité pour relever de tels défis.
Outre Anju et Samantha, les autres experts canadiens participant à la session ont également contribué à la discussion par leur réflexion et des échanges fructueux. Nombre d’entre eux se sont accordés sur l’importance d’établir des liens personnels, qui peuvent créer des interactions positives. Même les spécialistes qui n’ont pas encore été déployés ont trouvé la discussion très intéressante.
L’équipe du PAT est impatiente de reconnecter les spécialistes par le biais de la Communauté de pratique du PAT-MDE pour de futures opportunités de partage de connaissances centrées sur leurs projets d’assistance technique.